Lieux touristiques

Cotonou est un microcosme, un échantillon presque représentatif de tout le pays. Et découvrir à fond cette grande ville, c’est dans une certaine mesure connaître le pays tout entier. Cette découverte passe forcément par ce qui fait la particularité de cette ville. Vous le retrouverez à travers la cuisine, les zém, sans oublier l’ambiance spéciale et conviviale de cette ville tourbillonnante. Cotonou c’est aussi la culture, avec des espaces culturels actifs tels que le Centre Culturel Français, l’Atelier Nomade, La Fondation Zinsou et les nombreux festivals qui y sont organisés périodiquement. Pour les amateurs de folklore, de danses de masques et d’événements spectaculaires, au détour d’une rue, vous pourriez tomber sur un show improvisé et surtout gratuit.

L’histoire de Cotonou est intimement liée à l’histoire coloniale du pays. Vous retrouverez sans doute des reliques de ce passé récent. Quelques constructions coloniales résistent encore à l’usure du temps. Vous les découvrirez dans le quartier Jonquet, vers le port ou dans le quartier de Xlacondji. Du côté de l’hôtel de la plage, on aperçoit dans la mer, les restes du wharf. C’est le premier quai d’accostage de bateau. Il a permis le débarquement des troupes françaises et la conquête du territoire.

Vivre Cotonou, c’est aussi simplement s’y déplacer. Le principal moyen de transport est les taxi-moto ou Zémidjan ce qui signifie en langue nationale Fongbé« prends moi ». À l’origine le phénomène de taxi moto a démarré à Porto-Novo avec des vélos qui servaient de taxi pour transporter les marchandises des dames, des villages vers les marchés. Les motos prendront le relais un peu plus tard et transporteront les marchandises et les personnes. De porto-Novo, cette trouvaille s’est propagée dans tout le pays et même dans certaines villes des pays frontaliers. Encore appelé «  Kêkênon  » (l’homme à moto) les zémidjan ou les zém constituent le premier et le plus pratique des transports à Cotonou. Ils sont estimés à plus de 36000 et font partie du décor de la ville. Ils sont facilement reconnaissables à leurs chemises jaunes.

Dans une découverte de la ville, on peut voir de nombreuses places. Les places à Cotonou sont des symboles marquants de la période marxiste au Bénin. L’Etoile Rouge est la plus grande d’entre elles. Elle fait un grand carrefour giratoire de plusieurs grands axes de Cotonou. D’autres places non moins importantes sont la place Bulgare à Gbégamey, la place du souvenir anciennement place des martyres et la place Lénine d’Akpakpa .Pour cette dernière la statue du « guide de la révolution » a été déboulonné peu de temps avant la transition démocratique sur pression de manifestants. A visiter aussi : la place du Bicentenaire de la révolution française sur l’avenue de la victoire et la place du Québec en face du stade René Pleven. Ce sont des lieux d’ambiance avec buvettes, musique et spectacles parfois.

Un autre attrait important de Cotonou est le marché Dantokpa, où nous irons à plusieurs reprises dans le cadre de notre stage. Situé au pied du nouveau pont (Martin Luther King) et en bordure de la lagune de Cotonou, le marché Dantokpa est le lieu idéal pour prendre un bain de foule. Il couvre une grande surface et déborde sur plusieurs rues environnantes. Dantokpa est le plus grand marché de l’Afrique de l’ouest. On y trouve tout ou presque. L’alimentation, les pagnes, les bijoux, artisanat, électroménagers…

 

Si on sort de la ville, on peut voir d’autres incontournables béninois dont la route des pêches. Longue d’une quarantaine de kilomètres, elle est une bande sablonneuse et sinueuse qui relie Cotonou à Ouidah, la ville voisine. C’est une agréable route qui longe la mer, la lagune et qui traverse de petits villages de pêcheurs. C’est possible d’observer le départ de ces derniers pour la pêche tôt le matin. Sinon, on peut admirer leurs embarcations artisanales. Les petites plages qui jalonnent la route des pêches sont prisées les week end par les Cotonois en quêtes d’endroits calmes et paisibles pour pique niquer. On y voit de petits groupes avec le nécessaire pour festoyer et surtout un petit poste pour faire de la musique.

Aussi, il faut faire un tour à Abomey. Cité historique, Abomey est la capitale de l’ancien royaume du Danhomè. Fief des rois et des princes Fon, cette cité garde encore aujourd’hui des traces visibles de son histoire. Les palais royaux, les vestiges des murailles, l’artisanat, les rythmes et les danses en sont les témoins. Le musée historique d’Abomey est l’un des sites à voir absolument. Créé en 1943 par l’administration coloniale il est constitué des anciens palais des rois Guézo et Glèlè et occupe une superficie de deux hectares. Il est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985. A l’intérieur du musée, les bas reliefs, les emblèmes, les tombeaux des rois et autres objets…sont chargés d’histoire.

L’Atacora, c’est la longue chaîne de montagne qui traverse le nord ouest du Bénin et qui se prolonge dans le Togo. C’est la région du pays au paysage à la fois escarpée et beau.

Natitingou, la grande ville de cette zone, est un incontournable. Vous pouvez faire un voyage sur le parc naturel de Penjari découvrir toutes les richesses de la faune naturelle préservées. Lion, buffles, singes, éléphants, oiseaux…Sur le chemin du parc, Tanougou vaut le détour. Ce site vous accueille avec ses chutes d’eau, sa rivière fraîche et son paysage paradisiaque. Vous pouvez également faire une randonnée au Pays Somba, du côté de Boukoumbé, voir les pratiques culturelles, et l’habitat caractéristique de cette zone : les Tata-somba, sorte de château fort traditionnel. Mais si vous contentez du charme et de la convivialité de Natitingou, n’oublier pas de descendre au sud de la ville, sur la route de Kouandé. Au bout d’un chemin tortueux et caillouteux, vous entendrez le chant des chutes de Kota et de sa belle rivière. L’atacora regorge de merveilles. Il faut de l’endurance de la préparation et de la patience pour découvrir tous ses trésors.

Parakou est la capitale du nord du Bénin. C’est une ville cosmopolite qui regroupe non seulement toutes les ethnies du pays mais aussi beaucoup de ressortissants des pays limitrophes. C’est une ville moderne en pleine expansion. La découverte de Parakou peut commencer avec sa cuisine. Le plat d’igname pilée accompagnée d’une sauce spéciale au fromage local ne laisse jamais indifférent. Les amateurs de bière peuvent goûter le Tchoukoutou, la bière traditionnelle concoctée à base mil. De petits marchés de cette bière qui se tiennent périodiquement. On est servi dans de petites calebasses adaptées. La tradition veut que l’on goûte d’abord avant d’acheter. Mais attention on peut être très vite enivré après avoir goûter chez plusieurs vendeurs.

D’autres attractions dans cette ville : Le Musée de Plein Air qui expose l’histoire Bariba et Peulh, deux des plus grandes ethnies de la ville ; Le Palais KOBURU du Roi Akpaki Dagbara de Parakou ; Le Centre Culturel Français pour les événements culturels et sportifs ; Le Centre Songhaï, centre agro-pastoral construit à l’image de celui de Porto-Novo

Porto Novo, la capitale du Bénin

La ville aux trois noms (Porto Novo, Hogbonou, Adjatchè) est la capitale administrative du pays. Ville de l’indépendance, elle fut le siège des gouverneurs colons et a abrité les grandes administrations du pays (siège du gouvernement, assemblée nationale…) avant d’être dépourvue au profit de Cotonou. Aujourd’hui, Porto Novo est en cours de réhabilitation. L’ancien palais des gouverneurs est devenu le siège de l’assemblée nationale. Il est intéressant de découvrir à Porto Novo, l’architecture afro-brésilienne et coloniale, ses nombreux temples des ancêtres, ses musées et palais royaux. Vous pouvez également visiter le jardin des plantes (ancienne forêt sacrée) et l’ingénieuse réussite du centre Songhaï, village agro pastoral.

Il y a par ailleurs d’autres sites intéressants à visiter dans les environs de Porto Novo.
Aguégué : village semi-lacustre sympathique. On y accède par l’embarcadère situé dans le quartier Djassin à Porto-Novo.
Adjarra : commune voisine située à une dizaine de kilomètre. Elle est célèbre pour son restaurant où l’on savoure du porc grillé au feu de bois accompagné de piment et d’une sauce à base de sang de l’animal (hankpétè). Autre intérêt de cette ville est le marché artisanal qui propose des tam-tams, de la vannerie et de la poterie. On peut y découvrir également la fabrication du vin de palme et sa petite rivière. Il est possible d’observer tôt le matin, des troupeaux de singes sur les arbres au-dessus de cette rivière.

 

Grand-Popo, la cité balnéaire  *le coup de coeur du groupe

Coquillages, poissons, fruits de mer, cocotiers, belle plage, lagune… font l’attrait de cette vieille cité coloniale de Grand-Popo. C’est une ville très prisée par les expatriés qui vivent au Bénin. Une ville très calme, rythmée par les bruits de vagues sur la côte. C’est intéressant de se promener du côté des « bouches du roi » ou de visiter les villages de pécheurs ou encore de pique-niquer dans la cocoteraie entre la lagune et la mer. Grand-Popo, c’est aussi une ville des féticheurs adeptes des dieux de la mer. Les cérémonies ont souvent lieu et sont très spectaculaires. On peut également à certains moments de l’année, faire des rencontres insolites avec des tortues de mer, soit aux périodes de ponte ou d’éclosion. Le spectacle est fascinant. Une ONG locale veille en principe pour que tout se passe bien pour cette espèce protégée. Assister au départ ou au retour des pêcheurs est également fascinant. Grand Popo est situé à environ 80km de Cotonou, en direction de Lomé (la capitale togolaise). C’est la dernière grande ville avant la frontière avec le Togo.

 

 

 

 

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